ORIGINES
& HISTOIRE
Origines et histoire : Les tatouages occultes considérés des véritables « amulettes » sur la peau, avec des pouvoirs magiques, sont une forme de tatouage qui, développée par l’ancien peuple des khmer (les cambodgiens actuels), est ensuite arrivée dans d’autres populations du Sud-Est Asiatique, comme les birmans, les laotiens et les siamois, la population qui habitait dans le Royaume du Siam, la Thaïlande actuelle, où ce genre de tatouage millénaire a pris le nom de Sak Yant.
Celles-ci seraient des marques magiques qui déverrouilleraient certains pouvoirs cachés dans notre corps et leur permettraient d’être protégés contre les dangers. Ces pouvoirs ne nous seraient pas accessibles avant de posséder des sak yants car ils sont composés de lettres sacrées qui apportent un caractère magique aux prières. Cette magie ouvrirait donc des portes qui donnent à un monde invisible, magique, où nos pouvoirs inconscients seraient à notre portée. Les sak yants permettent également au porteur d’accéder à un monde où les pulsions humaines « négatives » seraient diminuées, où il serait plus facile de se détacher de toutes ces tentations. Les prières permettent aux personnes de ne plus autant désirer les choses matérielles, elles seront satisfaites de leur vie telle qu’elle est et se sentiront délivrées du poids de l’avidité humaine. Beaucoup de gens pensent que les sak yants sont d’origines thaïlandaises, mais ils sont apparus dans l’empire Khmer il y a à peu près 3000 ans. Les sak yants ont été créés pour protéger mais également pour renforcer les êtres qui les possèdent. En effet, il y a plusieurs types de sak yants et leurs bénéfices sont divers et variés. Nous pouvons par exemple voir des prières représentant des animaux, elles sont censées apporter à son possesseur la force de cet animal. Il y a également des sak yants représentant des formes sacrées, celles-ci font office de protections contre certains dangers ou alors favorisent la paix et la bienveillance.
POUVOIRS & SIGNIFICATIONS
Lorsqu’on se fait tatouer un sak yant, c’est en quelque sorte la matérialisation artistique de notre pensée. En principe, une personne qui se fait tatouer un sak yant est bouddhiste ou alors adhère à la pensée bouddhiste. Ces tatouages sont destinés à renforcer la puissance des prières car sans foi, il n’y a pas de sak yant. Pourquoi beaucoup de tatoueurs bouddhistes comme moi, insistons énormément sur le fait que ce ne sont pas des tatouages uniquement à usage esthétique mais bel et bien des tatouages à caractères sacrés.Lorsqu’on se fait tatouer un Sak Yant, il faut prendre conscience que l’on se tatoue une prière, un tatouage dit magique qui ne prendra effet que si son porteur s’ouvre à cette philosophie spirituelle. Prier et méditer sont les clés d’une activation d’un sak yant et de son bon fonctionnement à travers le corps et l’esprit de son porteur.
POURQUOI SE FAIRE TATOUER UN SAK YANT ?
Beaucoup de personnes qui se font tatouer des sak yants le font pour sa popularité récente, « un sak yant est jolie et en plus il est significatif », c’est un bel effet de mode qui rendrait les gens plus séduisants. La mode gouverne notre société et c’est un peu grâce à cela que les sak yants on pris autant d’ampleur depuis Angelina jolie.
Nous avons tous cette envie d’avoir une appartenance à un groupe, Le tatouage renforce alors ce sentiment à travers une communauté de plus en plus grande. C’est également une façon de se distinguer des « autres » tout en restant dans un groupe societal bien précis, celui de la communauté bouddhiste par exemple. D’autres personnes choisissent de se faire tatouer pour se prouver à eux-même leur courage, surmonter une peur ou une douleur. Et certaines plus rares, le font pour suivre la tradition de leurs parents tatoués.
Se faire tatouer un sak yant, c’est également avoir le désir de pouvoir influencer sa propre vie. C’est choisir son destin ou ce qui le compose, modifier certains attraits de sa personnalité qu’on ne souhaite plus ou que l’on désir au contraire renforcer. Se graver ces prières c’est chercher à avoir le contrôle sur une partie, même infime de son destin. Ce que la médecine appelle le pouvoir « d’auto guérison », c’est en fait ce que nous voyons à travers les sak yants et leur pouvoir de protection. Certaines de ces personnes qui cherchent santé et protection à travers les sak yants sont des individus qui, soit ne croient pas en la médecine, soit ont déja tout essave et leur foi envers le bouddhisme devient alors leur dernier recours.
